Dimanche, les Baloise WB Ladies prendront le départ des Boucles de Seine-et-Marne avec neuf éléments. Parmi elles, quatre juniores : Manon Viaene et Zoé Gaillard, fraîchement sorties de la catégorie des cadettes, ainsi que Lola Hardenne et Clémence Barette, qui entrent dans leur deuxième année chez les moins de 19 ans. L’occasion pour la direction sportive de tester ces quatre filles face à une concurrence d’un niveau supérieur.

Éléonore Maeck, directeur sportif sur place, justifie le choix : “Il s’agit d’une course qui mêle Élites et juniores. Il y a 110 kilomètres à parcourir, plus qu’une distance classique pour des juniores, mais nous avons choisi ces 4 filles car nous savons qu’elles sont capables de belles choses. Elles seront au départ en vue de prendre de l’expérience, c’est l’objectif principal. Un classement spécial pour les juniores sera établi, ce qui constitue une motivation supplémentaire pour nos jeunes. Nous nous sommes notamment basés sur le camp d’entraînement de Vaison-la-Romaine, en février dernier, pour effectuer la sélection”.

Manon Viaene / © Arnaud Guillaume – Baloise WB Ladies

Manon Viaene aime repousser ses limites

Manon Viaene (Anderlues) sort de la catégorie des cadettes. C’est sa première année au sein des Baloise WB Ladies et elle est surprise pour elle de se retrouver, pour sa troisième course de l’année, au milieu des Élites. “Ludivine (Henrion, directrice de l’équipe) avait évoqué le fait que certaines juniores seraient alignées chez les élites, mais je ne m’attendais pas à me retrouver dans cette situation si tôt. C’est une chance et c’est une bonne chose de le faire aussi tôt : ça évacue le stress pour les prochaines fois, ça ne peut être qu’une expérience positive. L’objectif sera de finir la course : 110 kilomètres, c’est long, je n’ai jamais atteint une telle distance en course mais je suis capable de les faire à l’entraînement. J’aime repousser mes limites”. Manon ne roule à vélo que depuis fin 2022.Avant, elle jouait au volleyball. “Ce sport m’a donné une très bonne condition physique, ça m’a également apporté un esprit d’équipe et une certaine discipline”.

L’épreuve des Boucles de Seine-et-Marne sera l’occasion de rouler en équipe, avec les cinq élites présentes pour Baloise WB Ladies. “J’ai déjà roulé quelques fois avec elles lors du stage. Dans le groupe, on se mélangeait un peu et on s’entend assez bien. On ne fait pas vraiment de différence entre juniore ou élite. C’est un peu l’objectif de la saison : conserver la bonne ambiance actuelle, continuer à travailler ensemble. On a déjà remarqué que si on ne s’entend pas, ça ne peut pas aller. On a de bons éléments dans toutes les catégories, il y a moyen de bien s’entraider et d’aller chercher des résultats. Ce sera aussi mon objectif mais s’il faut bosser pour l’équipe, je sais que j’aurai un retour plus tard. C’est du donnant-donnant”.

Zoé Gaillard / © Arnaud Guillaume – Baloise WB Ladies

Une sélection qui donne confiance en Zoé Gaillard

Une autre Juniore 1ère année va découvrir le niveau Élite, en la personne de Zoé Gaillard. “C’est une surprise d’être sélectionnée aussi tôt dans la saison. Il y avait peut-être une occasion de rouler en Élite en fin de saison mais pas forcément maintenant. Je ne m’attend pas à grand chose, ce sera avant tout une expérience en plus. Je verrai comment ça roule, même si j’imagine que ça va aller vite. Plusieurs sentiments se mêlent à l’idée de prendre le départ, même si je suis bien sûr excitée de pouvoir rouler avec les grandes. Cette sélection me donne confiance en moi. J’irai en Seine-et-Marne avec beaucoup de volonté et de motivation.

Domiciliée à Marloie, Zoé aura effectivement la soif d’apprendre, en 2024. “L’objectif, cette saison, sera d’accrocher de bons résultats en kermesses et de découvrir des grosses courses, en particulier les classiques flandriennes”. Rassemblées en stage à Vaison-la-Romaine le mois dernier, les Baloise WB Ladies ont forgé une solide cohésion d’équipe. “On ne ressent pas vraiment de différence entre élites et juniores, entre wallonnes et flamandes. Les nouvelles sont assez bien intégrées et nous formons un chouette groupe. Je m’attendais à un fossé beaucoup plus profond“.

“Le style de course où l’on peut apprendre beaucoup”

Pour sa deuxième année chez les juniores, Lola Hardenne peut se targuer d’avoir déjà participé à une course Élite. C’était à Taviers, en septembre dernier. Elle avait terminé la course en 35e position. “ça reste un bon souvenir, les derniers kilomètres sont passés aussi vite que le reste”, se souvient la résidente de Marche-en-Famenne. Ce dimanche, elle sera au départ d’une compétition longue de 110 kilomètres. “C’est plus long mais j’ai travaillé l’endurance pendant le stage à Vaison-la-Romaine. Le parcours sera vallonné, ça va monter mais pas tant que ça non plus. A vrai dire, je ne pense pas beaucoup à la course de ce week-end. Je ne me mets pas la pression, l’objectif est de terminer dans le groupe principal”.

Après une 7e place à De Klijte (5e juniore) il y a quelques jours, Lola affiche déjà une grande forme. J’ai attaqué plusieurs fois et j’ai fini 7e au sprint, ce qui n’est pourtant pas ma spécialité. J’avais de bonnes sensations ces dernières semaines. L’objectif, cette année, sera d’accrocher de bons résultats. Je sais que l’équipe compte sur moi, mais il y aura d’autres filles à suivre. On forme un bon groupe”.

Lola Hardenne (en haut) et Clémence Barette (en bas) /  © Quentin Jacobs

Elle aussi dans sa deuxième année chez les juniores, Clémence Barette est la seule des 4 wallonnes à avoir déjà pris part aux Boucles de Seine-et-Marne. C’était une super expérience. Le niveau était impressionnant, c’était très nerveux. Humainement, j’en suis ressortie plus grande. Le déroulement n’était pas idéal car ma tête restait bloquée sur une chute subie quelques semaines plus tôt, mais j’ai progressé depuis”.

La jeune femme d’Habay-la-Neuve aura à cœur de prendre une revanche sur elle-même, dimanche. “Je n’ai jamais fait autant de kilomètres en course mais la distance ne me fait pas peur : plus c’est long, plus j’aime. En plus, le parcours me convient totalement et ma condition se situe au delà de mes espérances. Je veux montrer de quoi je suis capable. Si ça se passe moins bien, ce n’est pas grave : je m’en servirai comme une nouvelle expérience. C’est le style de course où on peut apprendre beaucoup et c’est toujours chouette”. Clémence met aussi l’accent sur le collectif. “On va s’aider mutuellement, j’ai hâte de voir ce que ça peut donner. Il faudra rester groupées autant que possible. Je sens que l’année sera bonne pour l’équipe.

Avant de partir pour la France ce week-end, Éléonore Maeck est confiante et voit ses troupes s’illustrer à l’avant de la course. “Le parcours est vallonné (1150 mètres de dénivelé positif) et contient des portions exposées au vent. Néanmoins, au vu des prévisions actuelles, l’élimination devrait plutôt s’effectuer par l’arrière. Nous arrivons en Seine-et-Marne avec une équipe composée de filles qui savent passer les bosses, aussi bien chez les juniores que chez les élites. J’espère voir l’une ou l’autre fille dans le bon groupe qui se jouera la victoire, après un bon travail d’équipe. Cette course nous a déjà bien souri ces dernières années avec une cinquième place en 2022 et 2023″.

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